Warning: Cannot modify header information - headers already sent by (output started at /home/systemiam/www/infos/inc/config.php:38) in /home/systemiam/www/infos/inc/clearbricks/common/lib.http.php on line 211

Warning: Cannot modify header information - headers already sent by (output started at /home/systemiam/www/infos/inc/config.php:38) in /home/systemiam/www/infos/inc/clearbricks/common/lib.http.php on line 213

Warning: Cannot modify header information - headers already sent by (output started at /home/systemiam/www/infos/inc/config.php:38) in /home/systemiam/www/infos/inc/public/lib.urlhandlers.php on line 59

Warning: Cannot modify header information - headers already sent by (output started at /home/systemiam/www/infos/inc/config.php:38) in /home/systemiam/www/infos/inc/clearbricks/common/lib.http.php on line 236
SYSTEMIA CONSULTATION - page 3

jeudi 4 octobre 2012

Reprise des travaux du Réseau de Prévention et de Lutte Contre les Violences Conjugales

Depuis 2010, l'association Accueil 9 de cœur anime le premier réseau transversal de prévention et de lutte contre les violences conjugales.

Cette aventure prend aujourd'hui un nouveau virage. Vous êtes plus que jamais invité à venir participer à cette évolution. Pour cela, nous vous proposons le compte rendu de la dernière réunion du réseau et vous invitons le 25 octobre 2012 à 9h30 à la MDS de Bully les Mines.

Bonne lecture !

Réseau de Prévention et de Lutte contre les Violences Conjugales

vendredi 3 août 2012

Rentrée des classes ... du réseau de prévention et de lutte contre les violences conjugales

Et oui, la rentrée de septembre avance à grands pas pour les nombreux écoliers français !

Petit à petit, nous allons tous reprendre ce rythme imprimé par l'éducation nationale avec nos agendas de professionnels qui ne cessent de se remplir dès la première page de septembre ...

Si la rentrée scolaire est le 4 septembre, nous vous proposons, en ce qui concerne la rentrée à la fois studieuse et conviviale du Réseau de Prévention et de Lutte contre les Violences Conjugales, une rentrée le :


Mardi 11 septembre 2012 à 9h30

En salle d’activité du bâtiment 3

De l’association Accueil 9 de cœur

1 rue Saint Élie

62300 LENS


Nous vous invitons donc à venir pour se rencontrer, se connaitre, échanger, construire et développer la prévention et de lutte contre les violences conjugales.

Nous vous rappelons que le réseau est ouvert à tous. Il vous suffit simplement de répondre à cette invitation ou de nous contacter par courriel ou par téléphone.

Un seul mot d’ordre : n’hésitez pas !

mercredi 1 août 2012

Conférence Psycom le 15 septembre 2012.

Je vous propose le programme de la prochaine conférence organisée par Psycom Formation.

pour plus d’informations, voici le lien vers le site:

psycom

Lire la suite...

mardi 10 avril 2012

Colloque : "En couple, pour le meilleur et pour le pire"

Depuis plus de 20 ans, l’association Accueil 9 de cœur développe des outils théoriques et pratiques dans la prévention et la lutte contre les violences conjugales et familiales.

Chaque année, l'association organise des temps de formation, séminaires, supervisions, colloques dont l'objectif est de proposer de l'information, de la réflexion aux personnes intéressées par ce sujet.

Cette année, l’association vous propose de venir rencontrer des chercheurs et des praticiens européens spécialistes des violences conjugales et familiales.

Ce colloque se tiendra le mardi 27 novembre 2012 à Noyelles sous Lens.

Il associera des chercheurs et des praticiens dont les sujets sont le couple et la famille, les orateurs s’adresseront à un public de professionnel comme de non professionnel. Le thème étant traité selon le double aspect scientifique et pratique.

Le colloque est ouvert aux professionnels, aux étudiants et au grand public. Frais d'inscription : 50 euros.

BULLETIN D INSCRIPTION

Lire la suite...

mercredi 1 février 2012

Etude de l'observatoire Nationale de la Délinquance et des Réponses Pénales sur les violences physiques ou sexuelles au sein du ménage 2011

L’étude de l’Observatoire Nationale de la Délinquance et des Réponses Pénales de 2011, auprès de plus de 40 000 personnes de 18 à 75 ans, dénombre que 663 000 femmes et 280 000 hommes ont été victimes de violences conjugales au sein de leur ménage sur deux ans.

Lire la suite...

lundi 29 août 2011

Reprise des travaux du réseau de prévention et de lutte contre les violences conjugales

voici les dates des prochains groupes de travail:

- le groupe n°1(Réflexions sur la notion de référence (cadre et limite)) :
le mardi 20 septembre de 9h30 à 11h30 au CHRS Accueil 9 de coeur.

- le groupe n°2 (Repérage et prévention des situations de violences conjugales (phase de rédaction collective)) :
le jeudi 22 septembre de 9h30 à 11h30 au CHRS Accueil 9 de coeur.

- le groupe n°3 (Élaboration des modalités d’orientations) :
le vendredi 23 septembre de 9h30 à 11h30 au CHRS Accueil 9 de coeur.


l'objectif des travaux vise à créer un label à destination des acteurs professionnels valorisant leur action et la complémentarité de celle-ci avec leurs partenaires du réseau.

lors de ces réunions, un point sera fait sur les dernières avancées (réunion du comité de pilotage, rencontre du Préfet, calendrier du second semestre (formations, outils, colloque, ...).


jeudi 7 juillet 2011

Bonjour, voici la première lettre du Réseau de prévention et de lutte contre les violences conjugales !



Lire la suite...

Formations - Evènements

- Le vendredi 14 octobre 2011 à 15h30 à Systémia Consultation (54 rue Saint Antoine à Lens), nous vous invitons à l'inauguration de Systémia Consultation à l'occasion des 20 ans de l'association Accueil 9 de Cœur. Un pot de l'amitié dans les locaux du CHRS clôturera cette inauguration, permettant de fêter les 20 ans de l'association.

- Lundi 17/10/11, le réseau vous propose un temps de formation et de débat à propos des aspects législatifs et de l'accompagnement judiciaire des situations de violences conjugales.

- Réunion de travail prévention et repérage des violences conjugales le 4 novembre 2011 à 14h00 au CHRS Accueil 9 de coeur

- Réunion de travail sur la notion de référence le 8 novembre 2011à 15h00 au CHRS Accueil 9 de coeur

- Réunion de travail sur la complémentarité des acteurs le 9 novembre 2011 à 9h30 au CHRS Accueil 9 de coeur

- Vendredi 25 novembre, l'association Accueil 9 de cœur vous invite à sa deuxième journée d'étude intitulée: Lorsque le couple se conjugue en violence, peut-on parler d'amour ?

Lire la suite...

jeudi 30 juin 2011

de la violence de l'un envers l'autre à la violence conjugale

Depuis le début de la civilisation, la connaissance scientifique et philosophique est le résultat d’un cheminement.

Celui-ci peut se résumer par :


Aller des certitudes vers le doute car au final, c’est lorsque l’on doute que l’on devient créatif.


D’une certaine manière, le point de départ de l'acquisition de connaissances scientifiques consiste à résumer le plus simplement possible les choses. Par exemple : La terre est plate.  Nous sommes au centre de l’univers. Le monde est séparé en deux (chrétiens/musulmans, jeunes/vieux, campagnards/citadins ; français/roms,  etc.) ; …


D'une autre manière, le moteur de l'acquisition scientifique consiste à s’autoriser à remettre en causes nos croyances afin d’entrevoir l’ensemble de la réalité. Par exemple : La terre n’est pas au centre de l’univers, nous ne sommes peut être pas seuls dans l’univers.  Le monde est beaucoup plus complexe que ce que nous sommes capable de voir, ... nous portons tous une potentielle violence en nous, …


Il en est ainsi de la violence conjugale.


Ne pouvant la comprendre, pendant des siècles, nous l’avons niée ou banalisée (vision simple du monde). Puis, les avancées sociales et les guerres ont permis à des féministes courageuses de changer le monde : les femmes sont devenues des personnes à part entières avec des droits.


De façon certaine, La violence conjugale est alors une équation simple à résoudre : sauvons et protégeons les femmes victimes d’hommes monstrueux. (Catégorisation du monde en deux polarités).


Puis, l’expérience des 10 dernières années a permis d’entrevoir que la violence conjugale est bien plus complexe que cela ! Il n’existe pas une violence conjugale mais une multitude de violences conjugales. D’ailleurs, pourrait-il en être autrement ?


Au début de ma carrière professionnelle, j’ai moi-même tenté de comprendre comment accompagner ces personnes avec comme unique définition femme-victime/homme-bourreau.


 
Je ne comprenais pas alors :


 
pourquoi une majorité de femmes retournaient retrouver leur « bourreau » ?
 
pourquoi la violence s’exerçait aussi dans les couples de même sexe ?
 
pourquoi des hommes étaient aussi victimes de violences conjugales ?
 
etc …

A cette époque, je ne pouvais pas concevoir un lien entre l’amour, ce merveilleux sentiment qui nous relie à l’autre et la violence, cette force brutale qui annihile l’autre.


Ainsi, lorsque je rencontrais des femmes, des hommes et des enfants, souvent ma définition de la violence conjugale ne fonctionnait pas. Au fur et à mesure de ces constats, j’ai commençais à entrevoir la complexité.


En effet, jusqu’à preuve du contraire, la violence conjugale a comme particularité de concerner … les couples ! (qu’ils soient conjugué au présent, au passé ou même au futur). En dehors des couples, la violence ne peut pas être conjugale …


Mais alors, c’est quoi la « violence conjugale » ?


Dans le concept de « violence conjugale », il y a la notion de « violence » mais aussi la notion de « conjugalité », donc de « couple ». Ne pas prendre en considération cette spécificité peut se révéler « contre productif » pour ces personnes.


Un couple c’est une entité à part entière ! Être en couple ce n’est pas être à deux, c’est plus que cela ! C’est en quelque sorte un groupe d’appartenance ! C’est pour cela que le couple devient si prégnant aujourd’hui. Il est un des derniers bastions social dans un monde de plus en plus individualiste.


" L’appartenance sociale est une aspiration essentielle de l’humain. Elle lui procure un effet de reconnaissance et constitue un élément de son identité. L’appartenance est le signe d’un lien humain et d’une place parmi les autres. " (Devillard, 2000, p.40)


La violence conjugale, c’est donc la présence de violence dans le couple (parfois dans les ex-couples…). Quelle est alors la réponse apportée par la société ?


La société n'a eu comme réponse jusqu'à ces dernières années que la séparation de ce même couple.


Ainsi la réponse à cette situation, c’est de mettre à distance les protagonistes concernés. La société, à travers la loi impose la séparation du couple (plainte, garde à vue, éloignement du conjoint, …).  La réponse sociétale (autre groupe d’appartenance!) est donc la mise à distance. Or, le couple est un lien particulier d’appartenance. Donc la réponse est de séparer une entité liée, soudée.


Peut on imaginer la violence qu’entraine cette séparation (même lorsqu’elle est décidée par le couple) ?


 
Imaginons un court instant que vous, moi, nous tous vivons une relation amoureuse forte mais qui par moment dysfonctionne un peu (comme dans tous les couples me direz vous !). Le lien entre nous deux est « puissant », l’idée de vivre seul, sans l’autre est extrêmement difficile.


Nous vivons alors, comme beaucoup, une vie de couple perturbée par la vie (les deuils, le stress du travail, les arrivées de nos chers enfants venant perturber notre fragile équilibre conjugal, nos familles, nos amis, …). Face aux difficultés de la vie, notre couple nous aide à ne pas sombrer. Cependant, notre relation dysfonctionne de plus en plus.


Nous sommes de plus en plus coincés dans ce paradoxe : l’un des endroits où nous nous sentons exister le plus nous fait souffrir de par son dysfonctionnement.


Lorsque ce dysfonctionnement n’est plus supportable, l’un de nous envoie un signal de détresse à l’autre, aux autres. Les « autres » (familles, amis, voisins, professionnels,…) nous engagent alors plus ou moins fortement à nous séparer.

Ce conseil ne génère t il pas de l’angoisse ? A-t-on écouté ce que nous voulions ?

Et lorsque l’on sera séparé, serons nous réellement plus heureux ?
Comment vivre sans mon groupe d’appartenance dans lequel se nourri mon identité sociale ?

Comment me positionner contre ceux qui m’aident, m’écoutent, m’aiment et pour celui ou celle que j’aime mais avec qui la vie peut devenir par moment impossible ?

Si je décide de faire ce que j’ai réellement envie, après mon couple, ne risque-je-pas de perdre ma famille, mes amis, … ?  Etc.… Que de tortures psychologiques !!!! Que de violences rajoutées à la souffrance du dysfonctionnement de mon couple.

Et maintenant, remplaçons le mot dysfonctionnement par le mot violence. N’est ce pas souvent la même chose ?


J’ai alors commencé à rencontrer des couples. Et là, j’ai pu comprendre à quel point nous les humains sommes complexes.


C’est quoi cet objet bizarre que l’on appelle couple ? Y a-t-il un couple-type? 
Comment peut-on aimer et être violent ?

En fait, un couple, c’est deux histoires qui se conjuguent. La violence conjugale, c’est  une conjugaison de deux vies qui fonctionne avec la violence.


Et, à ce sujet, je souhaiterai vous citer Gustav Parking qui nous dit : «  Vivre à deux, c’est essayer de résoudre des problèmes qu’on n’aurait pas tout seul ! ».


Donc la conjugalité, c’est plus que 1 + 1 !!! C’est ma femme, moi et notre couple … en cela, c’est déjà une aventure risquée qui fait la fortune des avocats spécialisés dans le divorce. (On imagine sans peine l’angoisse quand en plus, on doit supporter la belle-famille ; qu’on décide de faire un enfant ; que nos ados nous poussent dans nos limites ; etc.).


J’ai alors rencontré toute sorte de couple :


Des couples mixtes, des couples de même sexe, des couples avec un grand écart d’âges, des couples de personnes âgées, des couples de jeunes, des couples vivant séparément, des couples recomposés où les anciens conjoints errent comme des fantômes, des couples avec des handicaps moteurs, mentaux, …


Il existe donc une constellation de couples sur cette planète. Et il existe une myriade de dysfonctionnements conjugaux.


 
A un des extrêmes de cette nébuleuse, existent  des couples où l’un est violent avec l’autre de manière despotique. L’emprise y est de mise.
 
Au cœur de cette nébuleuse existent des couples où, de temps en temps, les rôles s’inversent. L’emprise change rapidement de camp selon les sujets, le contexte, ...
 
A l’autre extrémité, se situent les couples où les disputes, de plus en plus fréquentes engendrent des violences de plus en plus fortes de l’un voir des deux.

Et voyez vous, pour faciliter mon propos, j’ai du à mon tour simplifier à l’extrême la réalité …


Actuellement, dans certaines situations, nous confondons le symptôme et les causes de la survenue de celui-ci.


Par exemple, si la séparation permet d’arrêter la violence, elle ne fait que « s’attaquer » au symptôme. La séparation permet l’arrêt de la violence (à tout coup, au moins dans l’immédiateté). Cependant, si l’on fait le constat d’un retour au domicile conjugale dans une majorité des cas, cela n’est il pas la preuve que la séparation n’est pas en soi suffisante ?


Que dirait on d’un médecin que ne guérirai pas la maladie mais atténuerai seulement les symptômes de cette maladie ?


Ex : j’ai un plombage dentaire qui est parti depuis quelques jours. J’ai mal, je décide alors d’aller consulter mon dentiste. Celui-ci, (pour illustrer mon propos !), me propose, lorsque je lui explique que j’ai mal aux dents et même que cela me donne des migraines, un anti migraineux comme traitement. Certes, la douleur diminue mais pensez vous réellement que je sois guéris ? N’a-t-il pas seulement pris en compte les symptômes (douleur) plutôt que les causes (problème dentaire) ?


Que me conseillez-vous ? De continuer les anti douleurs ou de changer de dentiste ? 


Il en est ainsi des maladies organiques, psychiques et relationnelle (si l’on croit qu’une maladie n’est que l’une ce ces trois catégories … mais ça c’est une autre histoire …).


Cependant, il est évident que l’arrêt de la violence ou l’atténuation des symptômes est une priorité. Seulement, cela n’est pas suffisant, ce n’est que la première étape d’un processus plus complexe de traitement des causes de l’apparition de la violence conjugale.


D’un certain point de vue, la violence conjugale, c’est la pire des solutions que le couple utilise pour continuer à exister !


Lorsque ma relation conjugale dysfonctionne, soit je quitte mon couple soit j’échafaude des solutions pour faire perdurer mon couple.


La violence est alors une façon (paradoxale à tout le moins !) de faire perdurer la relation conjugale. La violence est alors le mode relationnel activé lorsque le couple est dans une impasse relationnelle forte.


Comment permettre le passage du symptôme aux causes ?


C’est là où cela se complique un peu. D’emblé, lorsque nous accompagnons une personne, nous prenons le plus grand soin à écouter ce qu’elle a à dire et ce qu’elle veut !


C’est là un positionnement qui relève de l’éthique. Ce n’est pas à nous de décider. A elle de nous dire ce que nous pouvons faire avec elle pour améliorer sa situation.


Notre premier « travail » est donc un travail d’écoute.


Mme dit : « je ne veux plus jamais le voir »

Une autre personne dit : «  je veux partir très loin, très vite »

Une autre personne dit « je veux le quitter »

 
Etc. …

Que devons entendre ? Que devons nous alors faire ?


Les chercheurs et experts de la relation nous enseignent que la communication est l’échange d’information entre deux personnes.


L’information c’est l’action d'informer ou de s'informer.


Il s’agit donc d’une action, d’un échange. Autrement, dit il s’agit d’une coaction de deux personnes en vue de transfert en aller retour de données informatives.


La relation entre la personne et nous même est donc une construction unique (elle serait forcément différente avec moi plutôt qu’avec mon collègue). Cela signifie que ce que je comprends de ce que me dit la personne est lié à ce que je suis (soit, au final, à ma définition personnelle et unique de ce que doit être un couple !).


De plus, aujourd’hui, nous savons que la communication ne concerne pas que ce qui passe par le langage. Le non verbal a son mot à dire !


De façon schématique, la communication, c’est 80% en quelque sorte de non verbal et 20 % de verbal !


Le non verbal, c’est les attitudes, l’intonation de la voix, les actes, les silences, le rythme de la voix, etc …


Pour synthétiser, si l’on ne se fie qu’au discours verbal, nous n’avons accès qu’à 20 % de l’information. Et, en plus, ces 20% sont transformés par notre vision du monde !


Donc lorsque nous faisons notre travail d’écoute, qu’écoutons-nous vraiment ?


Si une personne dit : « je ne veux plus le voir » et qu’elle lui écrit des lettres, des sms, que nous dit-elle ?

Si une personne dit je veux partir loin et vite sans réellement tout faire pour cela, que nous dit-elle ?

Si une personne nous dit je veux le quitter mais continue à s’informer sur ce qu’il fait, que nous dit elle ?


N’oublions pas que les histoires d’amour nous transcendent tout autant qu’elles peuvent nous faire sombrer dans la folie ; sachant que la folie et un mode de relation permettant de supporter l’insupportable ! Ne soyons donc pas étonnés de l’incohérence, de l’ambivalence, des changements, de ces personnes. Leur souffrance est telle qu’elles survivent comme elles peuvent. Progressivement, j’ai compris que la violence avait une fonction pour le couple. Ou plutôt qu’elle était la plus mauvaise solution trouvée face au dysfonctionnement du couple.


Par exemple, la violence permet:

 
Que chacun reste à sa place,
 
Que la dispute s’arrête,
 
De s’écarter l’un de l’autre quand la fusion est trop grande et devient  atrocement étouffante.
 
Etc …

Chaque couple, lors des thérapies, en me racontant leur dysfonctionnement, me permet de voir à quoi sert la violence pour le maintien de leur conjugalité. Cette même violence qui, pour eux, avant de me rencontrer était leur solution, est devenue un poison presque mortel lorsqu’ils me rencontrent.

Ainsi, s’il est plus facile et même rassurant de voir la violence conjugale uniquement comme une victime sous l’emprise d’un bourreau, je me dois de vous dire que la réalité est beaucoup plus vaste et complexe.

mercredi 11 mai 2011

DOSSIER DE PRESSE : Lorsque le couple se conjugue en violence, peut-on parler d'amour ? (programme en bas de page)

Les journées d’études de l’Accueil 9 de Cœur

bulletin d'inscription 25 novembre 2011


Lorsque le couple se conjugue en violence, peut-on parler d’amour ?

Les 25 et 26 novembre 2011

A Noyelles sous Lens

 

 

Sommaire

Les violences conjugales

L’Association Accueil 9 de cœur

Les journées d’études de l’association

Lorsque le couple se conjugue en violence, peut-on parler d’amour ?

Lire la suite...

vendredi 6 mai 2011

L'histoire des violences conjugales et des approches pour prévenir et lutter contre celles-ci:

Au Moyen-âge, le "droit de correction" fait partie des mœurs. L'Église émet une ordonnance au XVème siècle qui précise "quand et comment un homme pouvait effectivement battre sa femme". Loin de s'atténuer, la brutalité maritale s'affirme au grand jour dans les siècles suivants. Les procès en séparation en témoignent.

 

Les Précieuses, tournées en ridicule par Molière, s'attaquent déjà au problème en proposant contre la "plaie sociale" que représente le mariage à leurs yeux le partage de l'autorité entre époux ou, plus radical, le célibat et l'union libre. Le Code civil - le code Napoléon - renforce l'autorité maritale et excuse le meurtre de l'épouse par l'époux, en cas d'adultère.

Tous les milieux sont touchés par la violence conjugale. Parce qu'on ne peut l'assimiler à toute autre forme de brutalité, Associations et Ministères concernés proposent donc des réponses spécifiques.

 

Pour tenter de réduire les difficultés psychologiques et matérielles qu'entraîne cette situation, des structures d'accueil et d'information ont été mises en place. En 1978, la Ligue du Droit des Femmes ouvre le premier centre refuge à Clichy. Aujourd'hui de nombreux organismes privés et publics mettent à la disposition des femmes « victimes » de violences conjugales, un accueil, une écoute, un hébergement et un suivi social, voire psychothérapeutique. Depuis 1990, le Secrétariat aux Droits des Femmes met à la disposition du public un numéro de téléphone national. Aujourd'hui, le service du Droit des femmes a confié à la Fédération Nationale Solidarité Femmes l'animation d'un numéro téléphonique : violence conjugale info service 39 19). Des formations de professionnels (policiers, gendarmes, travailleurs sociaux etc...) sont organisées.

 

Aujourd'hui, la loi réprime les violences au sein du couple et de plus en plus les personnes osent en parler et porter plainte... Toutefois, sanctionnées comme tout coup ou blessure volontaire exercé contre autrui, ces violences n'étaient pas une circonstance aggravante jusqu'à la réforme du code pénal en juillet 1992.

 

Si les violences conjugales s’exercent depuis des siècles, l’ampleur du phénomène a été réellement révélée publiquement par l'enquête nationale sur les violences envers les femmes en France (Enveff) en 2000 (INED et INSEE).

 

Réalisée auprès d'un échantillon représentatif de 6 970 femmes âgées de 20 à 59 ans, cette enquête a, pour la première fois, mesuré et qualifié ces violences commises dans le cercle privé du couple, de la famille.

 

Selon cette étude, 1 femme sur 10 a subi des violences verbales, psychologiques, physiques ou sexuelles de la part de son conjoint ou ex-conjoint dans les douze mois qui ont précédé les entretiens. Toutes les composantes de notre société sont concernées, sans distinction d’âge, de niveau de vie, de niveau d’étude, de catégorie socioprofessionnelle, d’origine, de confession, de lieu de résidence … Enfin, si 2/3 des situations de violences ont eu lieu sous l’emprise de l’alcool, 1/3 d’entre elles se poursuivent lorsque la consommation d’alcool a cessé.

 

Depuis l’ENVEFF, quatre études sont venues compléter notre connaissance :

 

-          l’Enquête Évènements de vie et santé : menée en 2005-2006 par la DRESS et l’INSEE auprès de 10 000 personnes de 18 à 75 ans.

-          l'Enquête Contexte de la sexualité en France (CSF) réalisée par l’INSERM et l’INED en 2006 qui s’est penchée sur le lien entre sexualité et santé, et a consacré un volet de son étude sur les violences sexuelles,

-          L’Enquête Cadre de vie et sécurité, enquête annuelle conjointe de l’Observatoire national de la Délinquance (OND) et de l’INSEE,

-          L’étude nationale sur les morts violentes au sein du couple qui est le fruit d’un recensement annuel réalisé par la délégation d’aide aux victimes du Ministère de l’Intérieur.

 

Enfin, les conséquences économiques pour la société dans son ensemble des violences au sein du couple sont estimées à presque 2 500 000 € par an selon l’étude « Évaluation des répercussions économiques des violences conjugales en France ».

 

C’est au regard de ces différents apports que les politiques gouvernementales de lutte contre les violences conjugales se sont construites.

 

Ainsi, le parlement a voté la loi n° 2006-399 du 4 avril 2006 renforçant la prévention et la répression des violences au sein du couple ou commises contre les mineurs. Elle introduit une aggravation des peines encourues "pour un crime ou un délit lorsque l'infraction est commise par le conjoint, le concubin ou le partenaire lié à la victime par un pacte civil de solidarité" mais également "lorsque les faits sont commis par l'ancien conjoint, l'ancien concubin ou l'ancien partenaire lié à la victime par un pacte civil de solidarité. Dès lors que l'infraction est commise en raison des relations ayant existé entre l'auteur des faits et la victime". (Art. 132-80 du Code pénal). La loi modifie également d'autres articles du Code Pénal pour faire reconnaître les violences au sein de toutes les formes de conjugalité (concubinage, PACS et mariage).

 

Face à l’urgence, la priorité a été donnée à l’organisation de la prise en charge et de l’accompagnement des victimes. Permanences associatives, temps de formation et d’information, recensement des victimes hébergées en institution, les bases de la protection et de l’aide aux victimes étaient posées.

 

Dans un second temps, depuis 2005 afin de protéger les victimes, des actions tant législatives que socio-éducatives ont été menées pour responsabiliser et condamner les auteurs. Les outils créent correspondent à la gradation de la gravité des faits. La palette est composée de stages, de mesures thérapeutiques, de dispositifs d’éviction, et de sanctions pénales.  

 

Dans un troisième temps, depuis 2008, les enfants dit témoins sont reconnus comme victimes latérales des violences au sein du couple. A ce jour, les réponses apportées sont encore en cours de construction et le chantier reste entier.

 

Enfin, dans le même laps de temps, apparaît la nécessité de coordonner la prise en charge globale de la cellule familiale en situation de violences conjugales. L’approche par le couple devient une entrée supplémentaire de plus en plus utilisée pour accompagner ces situations.

Ainsi, l’évolution de la prévention et de la lutte contre les violences conjugales s’effectue vers un agrandissement du champ de vision des intervenants, passant de la personne victime au système conjugal puis familial.

Un réseau de prévention et de lutte contre les violences conjugales, véritable laboratoire de recherche sur les violences au sein du couple

Depuis 6 mois, sur l'arrondissement de Lens, dans le Pas de Calais, le réseau créé le 15 novembre 2010, a permis une redéfinition des violences au sein du couple.

 

La participation des différentes composantes professionnelles œuvrant dans l'accompagnement des situations de violences conjugales (accompagnant soit l'adulte (entendu comme pouvant être la victime, l'auteur, ou ... les deux à la fois), le couple, les enfants, les familles, les professionnels, ...) alliée à la diversité des domaines professionnels représentés (police, gendarmerie, parquet, justice, sanitaire, social, humanitaire, soins psychique, ...) a permis l'émergence d'un nouveau regard posé sur les violences conjugales.

La révélation de l’ampleur des violences conjugales est récente puisqu’elle date de 2000. Il s’agit de l'enquête nationale sur les violences envers les femmes en France (ENVEFF) réalisée auprès d'un échantillon représentatif de 6 970 femmes âgées de 20 à 59 ans.

 

La découverte de l’ampleur du phénomène remonte donc à … 12 ans !

 

12 ans plus tard, si certaines évolutions sont réelles, la prise en charge des situations de violences conjugales est pour le moins encore en pleine construction. L’urgence à réagir face à cette problématique sociétale nous a conduits, en premier, à protéger les victimes. Au fur et à mesure des réflexions, l’auteur a été pris en considération.

Depuis 5 ans, les enfants font l’objet d’une attention plus grande. Ces dernières années, la prise en charge des couples et des familles se développe. Ainsi, l’évolution de la prévention et de la lutte contre les violences conjugales s’effectue vers un agrandissement du champ de vision des intervenants, passant de la personne victime au système conjugal puis familial.

 2012 sera peut être l’année où le champ de vision englobera les professionnels accueillant du public.

 

Ainsi, la charte du réseau à entrainé une redéfinition des concepts:

 

« La diversité des situations et des formes de violences conjugales, le particularisme de la sphère conjugale et familiale, nécessitent un faisceau d’approches incluant l’intervention envers l’adulte victime, le responsable des violences, les enfants, le couple, la famille, mais aussi les intervenants...dans des champs de compétence aussi divers que le sanitaire, le judiciaire, le social, le thérapeutique...

La diversité des cadres de mission, des expériences et des pratiques favorisent la richesse et la pertinence des accompagnements. Toutefois, ces acteurs proposent des interventions cloisonnées sans que leur coordination et la continuité des parcours individuels soient systématiquement assurées.

Le réseau est une première réponse à ce besoin d’échange, de partage, de coordination et de mise en complémentarité.

Notre volonté affichée est de mettre en place tous les moyens possibles (existants ou à créer) au service des personnes et des professionnels rencontrant des situations de violences conjugales. Pour cela, le réseau est ouvert à l’ensemble des acteurs souhaitant s’impliquer dans la prévention et la lutte contre les violences conjugales et propose une réflexion englobant les contextes dans lesquels apparaissent et se développent ces violences : sociétal, culturel, familial, …".

 

La définition des violences conjugales devient alors, grâce à cette ouverture d'esprit qui caractérise le réseau:

 

La violence conjugale regroupe toutes les formes de violences susceptibles de s’exercer entre deux personnes s’étant définies à un moment donné comme un couple.

 

La simplicité de cette définition cache en fait la grande complexité des situations de violences conjugales. Ainsi, le réseau a permis d'éclairer la grande variabilité des couples à transaction violente, à mettre en lien avec la très grande variabilité des couples en général !

 

En effet, il n'existe pas (loin de là) une façon d'aimer et d'être aimé. Tout au contraire, il semble qu'il n'existe pas une définition de l'amour mais que chacun a sa définition de l'amour. Ce constat illustre que le désir de créer un couple après la rencontre amoureuse n'est pas le fait du hasard.

 

Elle est le résultat d'une articulation de deux constructions du monde qui arrivent (plus ou moins longtemps) à se compléter l'une-l'autre.

 

Face à ces multiples couples où la violence s'exprime, une réponse unique n'est pas réaliste. Ainsi, sur le territoire du réseau, les réponses sont multiples et complémentaires.

mercredi 2 mars 2011

Création des Services intégrés d'accueil et d'orientation (SIAO) spécialisé dans les situations de violences conjugales

L'arrêté préfectoral en date du 20 octobre 2010 porte la création de services intégrés d'accueil et d'orientation territoriaux

En effet, pour le Ministère de l'Écologie, du développement durable, des transports et du logement ,
La stratégie de prise en charge des personnes sans-abri ou mal logées vise passe par une meilleure programmation et une meilleure structuration au niveau local de l’offre d’hébergement et d’accès au logement, pilotées par l’État. Deux outils on été mis en place à cette fin :

- des Plans Départementaux d’Accueil, d’Hébergement et d’Insertion (PDAHI)
- un Service intégré de l’accueil et de l’orientation (SIAO).

Ceux-ci visent une meilleure adéquation entre l’offre et la demande d’hébergement, une rationalisation des moyens ainsi qu’une simplification des démarches. Un référentiel prestations-coûts est également élaboré pour optimiser la qualité des prestations tout en maîtrisant les dépenses. Cela va de pair avec le plan d’humanisation des centres d’hébergement qui vise à garantir l’intimité et la vie privée des résidents en privilégiant le développement des chambres individuelles. Les usagers sont conviés aux réflexions stratégiques pour élaborer et évaluer les nouvelles orientations de l’action publique. Cette participation des usagers permet de remettre les personnes au cœur des dispositifs d’hébergement.

L'Etat a donc désigné pour l'Arrondissement de LENS, l'Association Pour la Solidarité Active (APSA) à Lens pour le SIAO situé 195 route de La Bassée à Lens.

Rapidement, l'Association "Accueil 9 de cœur" a souhaité que l'on prenne en compte la spécificité des violences conjugales afin d'éviter d'appréhender les situations de violences conjugales uniquement sous l'axe de l'hébergement ou du logement.

En effet, avec plus de vingt ans de pratique dans l'hébergement et l'accompagnement social des situations de violences conjugales, les professionnels via la voix de leur directeur, Monsieur Marc Demanze proposent une approche globale,  à l'intersection du travail avec les femmes, les hommes, les familles et les enfants dans ce domaine. Si chacun peut entrevoir la complexité des situations de violences au sein du couple, il est devenu nécessaire, face à la mise en place du SIAO, de créer une réponse tenant compte de ces particularismes.

la devise du SIAO spécialisé dans les situations de violences conjugales résume cette démarche :

Les personnes victimes de violences conjugales ne sont pas des personnes sans abri mais des femmes, des hommes ou des enfants en danger dans leur résidence.

Depuis l'année dernière, année symbolique s'il en est, l'arrondissement de Lens dans le Pas de Calais s'est donc doté d'un service particulier:

le Service intégré d'Accueil et d'Orientation (SIAO) spécialisé dans les situations de violences conjugales.

Dans la continuité de la volonté affirmée des acteurs de ce territoire de co-construire des réponses plus efficaces, les acteurs concernés par la réforme de l'état (créant des SIAO généralistes) ont opté pour une spécification dans le cadre des violences conjugales.

L'association "Accueil 9 de Coeur" et l' "Association de Réinsertion Sociale", avec l'accord de l'État, ont souhaité créer un dispositif différencié du SIAO généraliste existant sur l'arrondissement de Lens.

Le protocole vous est proposé en lien.

Protocole_SIAO-_violences_conjugales_de_l__Arrondissement_de_Lens.pdf

jeudi 27 janvier 2011

voici en lien les travaux des groupes de réflexions du réseau de prévention et de lutte contre les violences conjugales de l'arrondissement de Lens.


premier comte rendu de la réunion du groupe Outils d’information à l’usage des professionnels et de communication à destination du public

compte rendu groupe Repérage et prévention des situations de violences conjugales

compte rendu groupe Prise en charge des situations de violences au sein du couple du 14 décembre 2010

compte rendu groupe Outils d’information à l’usage des professionnels et de communication à destination du public du 10 janvier 2011

compte rendu groupe Repérage et prévention des situations de violences conjugales du 13 janvier 2011

compte rendu groupe Prise en charge des situations de violences au sein du couple du 10 janvier 2011

mardi 4 janvier 2011

comment appréhender la violence de façon plus efficiente ?

Une publication de l’Observatoire régional de la santé (ORS) Nord – Pas-de-Calais, dans la collection « Observations inattendues et capricieuses de la santé ».

« Le phénomène de la violence est d’une grande complexité : un effort de réflexion est indispensable pour en comprendre les multiples composantes. Lorsque cette violence prend forme dans un univers particulier, il faut comprendre le phénomène de violence lui-même et aussi le milieu dans lequel il s’incarne, sans éviter d’en examiner les conséquences.
Identifiée comme un véritable fléau mondial, « un défi planétaire » selon les termes de l’Organisation Mondiale de la Santé, la violence est maintenant considérée comme l’une des questions les plus essentielles de la santé publique internationale. »

Quelques poèmes rédigés lors d'ateliers d'écritures par des personnes ayant été hébergées par l'association Accueil 9 de coeur

Accueil 9 de Coeur :

 

On y rentre désemparé, dans ce séjour

Mais tellement bien accompagnée, tous les jours

On y trouve ses repères

Pour oublier les galères.

Grâce aux échanges, à l'écoute, à la relation

A la confiance, à la compréhension

On nous redonne un sens à notre vie

Pour partir un jour d'ici

Continuez votre métier

Avec beaucoup de fierté

Bravo à l'équipe du 9 de Coeur.

 

 

 

Combat de femmes

 

Un philosophe indien à qui l'on a demandé qu'elles étaient les plus deux plus belles choses de l'univers a répondu : "le ciel étoilé sur nos têtes et le sentiment du devoir dans nos coeurs".

A travers le foyer 9 de Coeur, nous avons eu des modèles de femmes, qui, mises d'office en quarantaine par leur mari, ont décidé de se révolter, pour une fois, de quitter cette coquille construite par leur mari, de clamer leur droits et de voir clairement le monde.

Elles ont pu voir le ciel à sa réelle couleur et les étoiles au dessus de leur tête, tout en étant fidèle à leurs devoirs et de rôle de mère.

 

Nous

 

Nous femmes au coeur brisé

Nous femmes désemparées

Tous nos rêves sont anéantis

Tout ce que nous avons construit

 

Mais au 9 de Coeur nous nous sommes posées

Nous y avons retrouvé la sérénité, la paix

Est à ce jour détruit

Non pas sans peine ni difficulté

 

Mais là bas les anges sont là

Et ils ont un coeur gros comme ça

Toujours de bonne humeur

Toujours de bons conseils

De leurs ailes ils nous éclairent

Nous attirent vers la lumière

 

Alors gardons espoir

Ne sombrons plus dans le désespoir

Avec eux composons...

N'ayons plus peur,

Nous sommes au 9 de Coeur.

 

AIMER

 

Chérir, aimer,

Sentiments

Incontrôlés.

Laisse ton être

s'envoler

doucement

dans les tourbillons

de sentiments.

N'aie pas peur de

tout avouer,

livre tes tourments

pour avancer.

 

Le partage est une

clé d'amour,

le respect doit être

donné en retour,

que ce soit,

bonheur, souffrance

ou malheur,

l'amour est le

partage des coeurs.

N'aie pas peur de

pleurer,

Les larmes sont là

pour soulager.

 

Livre toi comme tu

en as envie

par les yeux, par le

corps, par écrit.

Tu te sentiras

désenvoutée de tout

ce qui te fait

souffrir

Et tu retrouveras le

sourire.

 

A l'horizon, je

cherche dans mon

coeur, une paix

qui tarde à venir.

Mais j'ai confiance

en l'avenir

je sais que je vais la retrouver.

 

Elle saura soulager

mes peurs,

m'apporter un bonheur.

Ne plus pleurer, à

nouveau apprendre

à aimer.

Je sais qu'un jour je

me retrouvais.

 

On m'a volé mes

rêves, mes envies.

Ayant le droit de

dire "NON" une fois

dans sa vie

Je veux oublier la

souffrance du passé,

toutes les blessures à

cicatriser.

 

La tête haute, je

veux marcher,

sans rien à me reprocher.

Arriveront-ils un

jour à m'aimer

pour ce que je suis,

et non pas comme

ils voudraient que je sois.

 

C'est mon combat!!!!

 

lundi 27 décembre 2010

Chansons du Colloque La violence conjugale à l'épreuve des mots

Voici en exclusivité pour vous les deux chansons d'Hervé Demon, résultat "artistique" des interventions et des échanges lors du colloque " La violence conjugale à l'épreuve des mots" ayant eu lieu le 25 novembre 2010 à Lens.

Pour cela, cliquer sur " 2 annexes "  juste sous cette phrase.

Bonne écoute.

Radio CAMPUS !

vous pouvez réécouter l'émission de Radio Campus à propos des violences conjugales du 15 novembre 2010 :

101115_interview_radio_campus.pls

vendredi 3 décembre 2010

Article paru dans L'Avenir de l'Artois du 2 décembre 2010

Lens

Colloque

La violence conjugale à l'épreuve des mots

jeudi 02.12.2010, 14:00
Ce colloque s'est tenu à l'IUT de Lens. Ce colloque s'est tenu à l'IUT de Lens.

A l'occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, l'association Accueil 9 de coeur a organisé un premier colloque nommé "la violence conjugale à l'épreuve des mots ".


Une réunion dont l'objectif était d'exposer les réponses existantes en la matière dans la région, le département et plus particulièrement dans le secteur de Lens - Liévin. Quand on sait que neuf personnes du département ont perdu la vie l'an dernier des suites des violences de leur conjoint ou ex-conjoint, un nombre en augmentation et qui place la Pas-de-Calais en tête des départements comptabilisant le plus d'homicide au sein du couple.
Il est donc important de fédérer les moyens mais surtout de réaffirmer la nécessite de travailler en réseau autour des violences intra-conjugales. C'est la volonté affichée et plus particulièrement recherchée par Laurent Liotard dans sa nouvelle fonction de référent prévention et lutte contre les violences conjugales.
Ce colloque s'est tenu au sein de L'IUT de Lens sous l'égide de Pierre de Bousquet, préfet du Pas-de-Calais, de Brigitte Lamy, procureur du tribunal de Grande Instance de Béthune et de Guy Delcourt député maire de Lens.
Après le mot d'accueil de Marc Demanze, directeur de l'association "Accueil 9 de coeur ", Guy Delcourt a prononcé un petit discours d'ouverture de la séance. S'appuyant sur sa fonction de maire et donc ses prérogatives d'officier de police judiciaire, il invite, incite les personnes victimes de tels maux à venir se confier au maire ou à ses adjoints qui sont capables d'apporter une solution, aux minima de les orienter. S'adressant aux différents intervenants il conclura « il faut que l'on mette nos moyens en commun, et que l'on y mette les moyens financiers car la volonté je n'en doute pas est bien présente  ».

Plus de 800 cas traités en 2009
Brigitte Lamy a ensuite introduit le débat présentant le cadre juridique et pénal. En terme de délinquance conjugale 818 cas ont été traités en 2009 au parquet de Béthune. Un chiffre important sachant qu'il reste beaucoup de femmes, de personnes qui ne portent pas plainte.
La journée s'est poursuivie par l'intervention des nombreux intervenants, psychologues, thérapeutes familial ou conjugal, éducateurs qui ont présenté et débattu sur les grands thèmes tels l'accompagnement de la victime de violences conjugales et la prise en charge de l'auteur de comportements violents au sein du couple ou encore de l'accompagnement thérapeutique des couples à transactions violentes sans oublier l'enfant au coeur des violences conjugales.
Autant de situations encadrées par la loi, comme celle du 9 juillet 2010 qui vise à faciliter le dépôt de plaintes par les femmes qui sont souvent freinées par la peur. L'une des "mesures phares "de cette loi est « l'ordonnance de protection » qui peut être délivrée par le juge aux affaires familiales et permet d'attester de la réalité des violences subies et de mettre en place, sans attendre, les mesures d'urgence comme éviction du conjoint violent, relogement "hors de portée "du conjoint en cas de départ du domicile conjugal.
Il existe d'autres formes de violences outres conjugales elles peuvent être : psychologiques ou au travail. Quelque soit la violence, elle est inacceptable.

De l'amour
à la mort...

L'histoire commence toujours par de l'Amour, puis la victime est "isolée "par des critiques, harcèlements, pour qu'elle ne puisse plus penser ; puis il y a le « conditionnement » par la frappe, les coups tombent et à chaque fois qu'il y aura de la violence elle ne bougera plus, se ressent aussi la "dépendance "de l'un ou de l'autre envers l'autre. Une situation initiée par l'auteur certes mais entretenue et même appuyée par la victime elle-même, par sa peur, une condition appuyée aussi involontairement par l'entourage, "autorisée "par la société.
Si cette histoire vous ressemble il ne faut pas hésiter à parler. La parole, se confier à quelqu'un, est la seule issue à ce problème. Ne rien dire serait fatal.
Dans tous les cas victimes ou témoins en cas de danger immédiat : composé le 17 (police secours).

Claude ARRAULT

vendredi 26 novembre 2010

L'histoire est en route ... ou les débuts du travail en réseau

Laurent Liotard ou l'efficacité du réseau pour combattre les violences conjugales

jeudi 18.11.2010, 05:10 - PROPOS RECUEILLIS PAR MARIE LAGEDAMON

Le réseau déployé par Systemia, dont Laurent Liotard, est le responsable, devrait être le premier socle de l'expérimentation.

| LE VISAGE DE L'ACTUALITÉ |

L'an dernier, neuf personnes de notre département ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint, un nombre en augmentation et qui place le Pas-de-Calais en tête des départements comptabilisant le plus d'homicides au sein du couple. Face à ce triste constat, une expérimentation nationale vient d'être lancée sur l'arrondissement de Lens, afin de créer un réseau cohérent d'aide aux victimes de violences conjugales.

Cette expérimentation encore très abstraite a déjà un visage : celui de Laurent Liotard, mandaté par l'État pour être le « super-référent » dans la lutte contre les violences conjugales, un sujet qu'il connaît bien puisqu'il est aussi responsable du centre de consultations Systemia (lire ci-contre), qui accompagne les couples en difficulté. Interview.

- Pouvez-vous nous rappeler la genèse de cette expérimentation ?

« Il faut savoir qu'une circulaire de l'État a mis en place depuis 2008 des référents pour les femmes victimes de violences conjugales. Quatre ont été nommés dans le Nord, ils suivent une quarantaine de dossiers et s'occupent de tout, de l'hébergement aux ressources de la victime. Dans notre département, la préfecture a préféré s'appuyer sur un ensemble d'acteurs que sur ces personnes référentes. »

- Pourquoi l'arrondissement de Lens ?

« Parce que tous les indicateurs sont au rouge. On estime qu'une cinquantaine de plaintes sont déposées chaque mois depuis le début de l'année. »

- Quelle est votre mission ?

« Mon rôle va être de créer, d'impulser et d'animer un réseau d'acteurs autour de la prévention et de la lutte contre les violences conjugales.

Pour le moment, il y a tout un puzzle de réponses apportées, plus ou moins précises ou expertes, auprès des victimes, des auteurs de violences, des enfants, il faut les coordonner. »

- À quoi doit aboutir cette expérimentation ?

« À deux objectifs, qui visent bien sûr à faciliter et améliorer la prise en charge. Le premier : constituer un répertoire des bonnes pratiques pour tous les professionnels. Si on reprend l'image du puzzle, il s'agit de délimiter les contours de chaque pièce pour permettre qu'elles s'emboîtent. Une brochure doit aussi être réalisée et distribuée au grand public pour indiquer le parcours à suivre, en cas de violences conjugales. »

- Ce travail ne vise-t-il que les professionnels ?

« Non, nous allons aussi développer des outils pour détecter ces situations. Souvent, les victimes lancent des appels à l'aide déguisés, à des interlocuteurs mal préparés. Une fois qu'ils pourront s'appuyer sur un ensemble de symptômes, ils pourront mieux orienter vers le réseau d'aide. Si ça marche, cette expérimentation doit ensuite être étendue à l'ensemble du département. »

- page 3 de 4 -