Systémia, pour qui ?

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Je cherche une solution pour sortir des violences conjugales ?

Le centre de thérapie des violences au sein du couple :

Les thérapeutes du centre de thérapie vous proposent un accompagnement psychologique lorsque vous souffrez des violences au sein de votre couple. Nous accompagnons les femmes, les hommes, les couples, les familles et les enfants.

Chaque situation de violence conjugale est unique !
C'est pourquoi notre prise en charge psychologique est personnalisée.

La violence conjugale nécessite un accompagnement thérapeutique particulier.
C'est pourquoi notre équipe peut vous recevoir accompagné de la personne de votre choix.

« Le patient n’est pas l’individu mais la relation. » Paul Watzlawick (1)

Le concept de couple conjugal , permet de distinguer celui-ci du couple parental (2).

Pour certains, la notion de couple conjugal est l’entité fondamentale à la base des systèmes humains.

Pour d’autres, il s’agit d’un des divers sous-groupes, d’une constellation plus large (famille plus ou moins « élargie », groupe d’amis, groupe professionnels,…).

Pour d’autres encore, le couple conjugal est en réalité une triade (cf. Édith Goldbeter-Merinfeld (3)) parce qu’il se définit en terme d’inclusion ou d’exclusion d’une troisième personne. Dans tout les cas, le couple est, à l’instar des autres groupes ou sous-groupes, un groupe d’appartenance.

L’école de Palo alto propose d’aborder les problèmes de couple suivant les concepts de relations symétriques, complémentaires, réciproques. Cette approche privilégie la relation plutôt que la personnalité de chaque partenaire. Ce lien du couple est le lieu où s’exprime la culture de chacun, ainsi que les alliances.

Le système couple est donc plus que la somme de deux sujets se choisissant. La co construction relationnelle au sein de ce système s’exprime par différents modes. Dans certains contextes, la violence devient un mode relationnel.

Sans occulter les processus intra psychiques, Systémia s’intéresse aux processus relationnels au sein des couples et familles.

Si la violence conjugale peut être analysée comme la recherche du « pourquoi » de l’action d’une personne (auteur) sur une autre (victime), en systémie, elle peut aussi être analysée comme la recherche du « comment » la violence conjugale participe au fonctionnement du couple.

Les deux fonctions de la violence conjugale :
Deux formes de violence conjugale : la violence instrumentale et la violence expressive (4).

Systémia, pour qui ?
  • La violence instrumentale : L’approche sociologique construit clairement la violence conjugale comme étant instrumentale : la violence est une stratégie qui vise à contrôler et à dominer l’autre. On constate l’identification d’un seul type de violence qui peut s’exprimer sous diverses formes (physique, sexuelle, psychologique….).
  • La violence expressive : L’approche systémique voit une autre fonction à la violence conjugale. Elle est construite comme un moyen de communication qui constitue une « réponse inadaptée » au stress et à la colère issue de conflits au sein du couple.

Il est cependant intéressant de noter que les deux définitions de la violence véhiculent des visions très différentes de « l’agresseur ». Dans le paradigme instrumental, la violence est toujours présumée intentionnelle, froide et calculée. La violence instrumentale est donc brutale et vise le contrôle et l’intimidation. Alors, qu’en présentant la violence comme un acte relationnel, le paradigme expressif renvoie les conjoints à leur mode communicationnel.

Une vision systémique de la violence conjugale :
Le postulat de départ de notre protocole propose une définition de la violence développée par Martine Nannini et Reynaldo Perrone (5) dont les deux extrêmes sont d’un côté la violence agression et de l’autre la violence punition.

  • La violence agression : Les deux partenaires sont en relation symétrique c’est à dire égalitaire. Souvent la femme est plus forte psychologiquement que l’homme. L’homme, en état de faiblesse, va rechercher un registre de communication connu dans son histoire familiale, à savoir la violence. Ce registre de communication peut se maintenir car il ne remet pas en cause le couple. Souvent, les partenaires se retrouvent en rivalité, c’est l’escalade. Après l’agression s’ensuit la réconciliation, l’auteur se met en position basse et cherche à se faire pardonner. Dans cette situation, la victime pense qu’elle est allée trop loin et « accepte » la violence. La violence devient alors un mode de communication du type : « la violence permet se réconcilier ». Cette situation entraîne une grande souffrance chez les deux partenaires. L’homme se sent faible et a peur de perdre la femme qu’il aime.
    Dans cette situation, les enfants sont souvent exposés à la violence mais sont rarement maltraités.
  • La violence punition : Cette violence s’exerce entre un homme et une femme ayant comme « projet » de couple (inconscient bien sûr) non pas d’avoir des relations symétriques mais complémentaires. La règle de communication entre les partenaires est que l’un est dominant et l’autre est dominé. Il s’agit d’une relation inégalitaire. Dans ses situations, nous postulons que les auteurs sont des pervers narcissiques avec lesquels un travail thérapeutique systémique s’avère impossible. Les auteurs ont tendance à protéger leur « objet de possession », « leur machine à boxer ». Un travail est cependant possible avec la victime lorsque celle-ci « n’accepte plus la violence ». La rupture (définitive du couple) dans ce cas est, à notre avis, la seule solution à l’arrêt de la violence. Dans cette situation, les enfants peuvent être maltraités, peuvent vivre la violence et la subir ou la faire subir. Cette forme de violence est le plus souvent masquée.

1. Paul Watzlawick, né le 25 juillet 1921 à Villach (Autriche) et mort le 31 mars 2007 à Palo Alto (Californie) est un théoricien dans la théorie de la communication et le constructivisme radical, membre fondateur de l'École de Palo Alto. Psychologue, psychothérapeute, psychanalyste jungien et sociologue, ses travaux ont porté sur la thérapie familiale et la psychothérapie générale.

2. Il permet de distinguer ce qui a trait à la conjugalité de ce qui concerne la parentalité (couple parental).

3. Docteur en sciences psychologiques de l'Université libre de Bruxelles où elle enseigne dans le cadre du DES en "cliniques psychothérapeutiques". Également chargée d'enseignement à l'Université de Mons-Hainaut, Édith Goldbeter-Merinfeld est psychothérapeute familiale, responsable de l'équipe systémique à la consultation de psychiatrie de l'hôpital Erasme. Elle dirige la formation à l'approche systémique et à la thérapie familiale au sein de l'Institut d'études de la famille et des systèmes humains de Bruxelles. Responsable de la rédaction des Cahiers critiques de thérapie familiale et de pratiques de réseaux, elle est aussi secrétaire du Groupement belge de psychothérapeutes systémiques et de l'Association européenne de thérapie familiale (EFTA).

4. Karli, P. (1994). « L'agressivité : fatalité inhérente à notre animalité ou responsabilité majeure découlant de notre liberté ? », dans Violence et coexistence humaine : actes du IIe congrès mondial de l'Asevico, Montréal, Éditions Montmorency, p. 45 52.

5. Le Dr. Reynaldo Perrone est Psychiatre assistant au Service de Pédopsychiatrie au CHR de St. Jean Bonnefonds (St Etienne), il a travaillé ensuite au Service de Santé Scolaire de la ville de St Etienne, à l’Hôpital Edouard Herriot (Lyon) et à la Sauvegarde de l’Enfance (Lyon). Ancien Professeur Associé à la Faculté de Psychologie de l'Université Pierre Mendès-France de Grenoble, il est actuellement enseignant à l’Université de Savoie à Chambéry. Il donne également des cours à l’Université Complutense de Madrid et en plusieurs centres d’enseignement en Europe, en Argentine et en Uruguay. Pionnier dans la discipline de la thérapie familiale et du couple, il a fondé en 1980, l’Institut de Formation et d’Application des Thérapies de la Communication (I.F.A.T.C.) dont il est actuellement Directeur des Etudes. Il forme et supervise des psychologues, psychiatres, travailleurs sociaux, éducateurs, pédiatres, juges, notamment à la prévention et à la thérapie de la violence et des abus sexuels. Il a dirigé le programme Paix à l’Ecole (subventionné par l’Union Européenne), conçu plusieurs techniques de thérapie, et écrit plusieurs articles concernant la Loi, la Violence, le Couple, La Passion amoureuse, les Problèmes d’apprentissage de l’enfant, etc.

Martine Nannini est philosophe (DEA) et éducatrice de formation. Après avoir travaillé de nombreuses années dans le cadre du centre de thérapie familiale du CHU de Nîmes, Martine Nannini exerce maintenant en libéral une activité de thérapeute. Martine Nannini est également formatrice à Nîmes, Paris, Lyon, Genève et Lausanne, spécialisée dans l'approche centrée sur la solution et l'approche systémique. Elle anime des supervisions institutionnelles ou individuelles dans des contextes divers.
Spécialisés dans la problématique de la violence, Mme Martine Nannini et Reynaldo. Perrone sont les auteurs de "Violence et abus sexuel dans la famille" ESF Editeurs.

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