Conséquences de la violence conjugale sur les enfants De nombreuses études publiées traitant des violences conjugales et de leurs « répercussions » sur les enfants sont formelles quant à la souffrance de ceux-ci (voir les références bibliographiques dans « infos »). Ainsi, vivre dans un foyer où règne la violence n’est pas sans conséquence sur les enfants. |
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Les enfants « exposés » à la violence conjugale vivent dans un climat familial insécurisant, car les conflits conjugaux représentent une menace à leur bien-être, à l’intégrité de leur famille et, dans certains cas, à leur propre intégrité physique. L’expression des émotions et la gestion des frustrations sont alors parfois inadaptées. En conséquence, aucun enfant n’échappe aux violences qui sévissent dans un couple, même s’il n’en est que le « témoin » ou s’il est mis à l’écart au moment des disputes. Selon les observations réalisées par des professionnels de santé, le comportement d’un enfant témoin de violences conjugales suit une évolution en quatre temps (Travaux de Stéfano Cirillo et de Paula Di Blasio) :
La prise en charge thérapeutique des enfants au Centre de consultation et d’accompagnement thérapeutique des violences conjugales « Systémia » « C’est en famille que naissent et murissent nos affects les plus intenses mais c’est aussi là que se font les apprentissages sociaux de base. |
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Pour les enfants, évoluer et se construire dans un contexte familial où la violence conjugale est une réponse relationnelle qui risque de les conduire à privilégier ce mode relationnelle dans leur vie d’adulte. Nous proposons d’expérimenter d’autres apprentissages sociaux pour que l’enfant d’aujourd’hui se prépare à être l’adulte de demain. Le psychothérapeute et la psychologue laisse alors l’enfant mettre ses propres mots sur les événements qu’il a vécu, en présence du parent. Ceci est essentiel, car un enfant pense souvent que parler va faire du mal à ses parents ou bien va déclencher de nouvelles violences. Par cette démarche, on lui désigne clairement ses parents comme les seuls responsables de la situation. L'enfant est à l'évidence toujours concerné par la violence dans le couple parental, mais on s'adresse de manière indirecte partant du principe que les meilleures chances d'amélioration durable et pérenne de son sort passent par la reconnaissance et le développement des compétences de son « parent gardien ». |
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Ainsi, le travail thérapeutique prend en compte la souffrance de l’enfant et l’adulte en devenir. Pour ce faire, le groupe d’expression semble être la réponse la plus appropriée (ou la moins mauvaise) concernant la prise en charge des enfants exposés aux violences conjugales. Il permet aux enfants d’apprendre que d’autres vivent aussi cette expérience et de rompre le silence. Les enfants apprennent de leurs pairs. Ces différents groupes sont encadrés par la psychologue et l’éducatrice de jeunes enfants, spécialisée dans l’accompagnement d’enfants vivant dans des contextes de violences conjugales. Cet espace permet à l’enfant de mettre des mots sur son vécu de la violence. Plus précisément, il peut alors clarifier la situation, établir un scénario de protection, exprimer les changements avec lesquels parfois il doit composer (tels que ceux au sein de sa famille, lors des séparations par exemple changements d'école, de quartiers ou d’amis...) ; de surmonter son sentiment d’impuissance, de culpabilité; d’apprendre à définir et à nommer les diverses formes de violence ; de découvrir qu’il y a des solutions non violentes pour régler les conflits ; d’apprendre que la violence est inacceptable, etc... Il s’agit d’aider l’enfant à trouver son espace de liberté, de façon la plus ajustée possible, à libérer sa propre créativité, à apprendre à repérer ses besoins, ses émotions et à les formuler. Ces groupes d’expressions et/ou entretiens psychothérapeutiques en individuel et/ou en fratrie sont mis en place en parallèle à l’accompagnement psychothérapeutique des adultes. Nous pensons qu’il est primordial que les enfants souffrant de cette atmosphère de violence puissent aussi, avec l’accord des parents, bénéficier d’un espace thérapeutique spécifique. Nous rappelons l’importance dans les situations de violences conjugales, de séparer la conjugalité de la parentalité. La violence est un dysfonctionnement relationnel du couple conjugal et non du couple parental. Il est important symboliquement de dissocier la prise en charge du couple conjugal du couple parental. L’adulte prend alors conscience que le contexte de violence est apparu au sein du couple et non de la famille. Quand les parents passent de la conjugalité à la parentalité, ils amènent les enfants dans leurs conflits conjugaux. Selon l’évolution de l’accompagnement thérapeutique des adultes et des enfants, la famille peut alors bénéficier d’entretiens familiaux. |
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