Compte rendu de reseau Prévention et Lutte contre les violences conjugales
Par Systemia Consultation le mercredi 17 septembre 2014, 13:49 - Lien permanent
Réseau de Prévention et de Lutte contre les Violences Conjugales
Le 11 mars 2014
Centre Hospitalier Hénin-Beaumont
Présents :
Clapchich Jacques : Communauté Agglomération Hénin-Carvin
Delvallez Valérie : Association Accueil 9 de cœur
Denoyelles Karine : M.D.S Bully-les-Mines
Dernis David : S.P.I.P Béthune
Duverel Ludivine : P.A.E.J Le Sagittaire
Duwat Aurélie : P.J.J U.E.M.O Hénin-Beaumont
Fasquel Camille : Police Nationale Lens
Lennes Corinne : Centre Hospitalier Hénin-Beaumont
Liotard Laurent : Systémia Lens
Luczak Edwige : M.D.S Hénin Beaumont
Monbelli Delphine : C.S.A.P.A Lens
Montreuil Pauline : M.D.S Bully-les-Mines
Noël Martine : Systémia Lens
Nowak Véronique : Centre Hospitalier Hénin-Beaumont
Petit Constance : C.S.A.P.A Lens
Pognici Jean-Daniel : Soginorpa Noyelles-sous-Lens
Raillot Murielle : Centre Hospitalier Hénin-Beaumont
Renard Sophie : Association Accueil et relais Service Turquoise Sainte-Catherine
Voisin Aurore : P.J.J U.E.M.O Hénin-Beaumont
Wittouck Charlotte : Centre Hospitalier Hénin-Beaumont
Zielinski Frédérique : S.P.I.P M.A de Béthune
Ziolkowski Danièle : Centre Hospitalier Hénin-Beaumont
Excusés :
Hoffman Virginie : Direction Départementale de la Cohésion Sociale d’Arras
Seys Nathalie : Direction Départementale de la Cohésion Sociale d’Arras
Wierciock Jean-Michel : Sous-Préfecture de Lens
Pillion Stéphanie :Systémia Lens
Evraert Armelle:S. P. I. P. Béthune
Bourdeche Ahmed: Centre d’hébergement Famille et demandeurs d’asile LENS
Présentation de l’hôpital de jour service d’addictologie
Le Filao Centre Hospitalier
585 avenue des Déportés à Hénin-Beaumont
par Madame Ziolkowski Danièle
Objectif :
L’hôpital de jour est une structure qui assure la prise en charge ambulatoire des addictions et/ou de leurs complications tout en maintenant un lien environnemental,
Il a pour but d’accompagner le patient dans la réalisation et le maintien de l’abstinence, de prévenir la rechute, de préserver l’insertion sociale, familiale et professionnelle,
C’est une alternative à l’hospitalisation temps plein,
L’hôpital de jour élargit et s’intégre dans le dispositif de soins en addictologie (CSAPA, Hospitalisation temps plein, Équipe Hospitalière de Liaison en Addictologie, centre de cure et de postcure, PASBA…)
Il offre 10 places d’hospitalisation
Un sevrage simple qui se déroule sur une semaine du lundi au vendredi,
Un sevrage complexe décliné sur 3 semaines pouvant se répartir sur plusieurs mois.
Admissions :
Prévoir :
Carte vitale et mutuelle,
Liste des médicaments ainsi que les médicaments habituels,
Courriers médicaux,
Tous documents pouvant être utiles (bilan, compte-rendu, radiographie…)
Missions :
Mise en place pour chacun d’un programme personnalisé de soins
Consultation de préadmission
Évaluation addictologie globale
Réévaluation par synthèse en équipe pluridisciplinaire
Un planning de soins où l’on pourra retrouver : une évaluation clinique, para clinique, psychologique, sociale…
Mais également possibilité de thérapie de couple ou familiale, de rencontre avec des associations néphalistes, de suivi alcoologique référencé, de psychothérapie de soutien.
Et des ateliers thérapeutiques
Ateliers diététiques, activités sportives, luminothérapie, atelier d’informatique ; activités manuelles, remédiation cognitive, relaxation, groupe de parole, informations thérapeutiques, ateliers socio-esthétiques…
Une équipe pluridisciplinaire
Médecins
Docteur A. BENNANI
Docteur C. ANDREOTTI
Un Cadre de santé
Trois infirmières
Un psychologue
Une assistante sociale
Une diététicienne
Un éducateur sportif
Un Art-thérapeute
Une secrétaire
Horaires d’ouverture
Du lundi au Vendredi de 8 heures 30 à 16 heures 30
Procédure d’admission
Présentez-vous entre 8 heures 30 et 9 heures
Le premier jour de votre cure à l’hôpital de jour au service des admissions au rez-de chaussée du bâtiment Les Charmes
Coordonnées
Secrétariat du lundi au vendredi
Tél : 03 21 08 14 03
Fax : 03 21 08 16 01
Si besoin après 17 heures le week-end et les jours fériés, vous pouvez contacter :
Le service des Érables au 03 21 08 16 06
Les urgences de la région 03 21 71 33 33 ou le 15 si nécessaire
Les stages croisés :
Une convention de stage inspirée de la convention créée par le réseau Précarité Santé Mentale est à votre disposition.
L’idée étant de croiser le social avec le médical et inversement. Les éducateurs peuvent faire un stage dans une structure hospitalière, et le personnel hospitalier peut aller voir le fonctionnement d’un service social.
Ce stage est très apprécié par les stagiaires car cela permet d’aller voir les missions que chaque professionnel rencontre au quotidien.
L’intérêt est de mieux connaitre l’autre afin de mieux l’interpeller.
Ce document pourrait être mis en téléchargement sur le site.
Le réseau peut être le facilitateur de stage sans être la structure qui les formalise.
La Brigade de Protection de la Famille de Liévin est très ouvert à travailler en partenariat. Ne faut pas hésiter à contacter le Capitaine Mickael Dericke si vous souhaitez voir le fonctionnement de l’intérieur.
Présentation de situation par Madame Zielinski Frédérique du S.P.I.P de Béthune.
Monsieur L 35 ans.
Il est séparé de sa compagne, ensemble ils ont une fille de 9 ans qui vit avec Madame.
Il a commencé une formation qualifiante en électricité en Maison d’arrêt.
Monsieur n’a jamais connu son père, il a demandé à sa mère de l’aider à prendre contact avec lui mais cela n’a pas été possible. Il évoque un placement au foyer vers l’âge de 12 ans car il aurait été ingérable à la maison. Pendant cette période, il aurait été victime d’une agression sexuelle.
Première incarcération pour violences sur conjoint. Vingt jours après sa sortie il a récidivé, Monsieur a profité que sa femme et sa fille soit dans la voiture et les a menacés de jeter la voiture dans le canal.
Il est retourné en maison d’arrêt. Depuis sa détention il a participé au rencontre du Cheval Bleu mais actuellement, il ne souhaite pas poursuivre. Monsieur est dépressif, il a une surveillance particulière par rapport au risque de tentative de suicide. Il est suivi en psychiatrie à la Maison d’arrêt.
Le jugement du juge des affaires familiales est intervenu suite à cet incident. L’enfant est suivi par un psychologue et les parloirs ont été interrompus.
Les liens avec la mère de Monsieur et la fillette ont également été rompus car Madame ne la laisse pas aller chez sa grand-mère.
La sortie de prison de Monsieur est prévue pour novembre, cependant Monsieur tient toujours des propos très virulent à l’encontre de la victime. Il reproche à Madame de se mettre en lui et sa fille et la « solution » qu’il évoquerait pour aller mieux est :
«Soit je me suicide, soit je la tue »
Madame Zielinski lui a fait remarquer que cette solution était un peu extrême et qu’elle voulait mettre en place d’autres choses afin de ne pas en arriver là.
Il tient les même propos avec le psychiatre de la Maison d’arrêt.
A sa sortie, il aura une obligation de travail, une obligation de soins et une interdiction de résider sur le Nord-Pas-de-Calais et de rentrer en contact avec la victime.
Le juge souhaite qu’il y ait une solution adaptée pour que Monsieur ait un hébergement pour la sortie.
Le problème que rencontre Madame Zielinski est de trouver un partenariat en dehors du Nord-Pas de Calais.
Questions et suggestions des professionnels.
-« Que pense Monsieur du fait de changer de département ? »
Il n’en est pas opposé. Monsieur a déjà vécu dans le sud de la France et en Belgique. De plus il verbalise que s’il n’y a pas une distance avec Madame il reviendra assez facilement.
- se mettre en lien avec un S.I.A.O d’une autre région.
-Quel est le retour du Cheval Bleu suite au stage de Monsieur ?
Monsieur a échangé avec les autres participants et il ne souhaite pas poursuivre pour le moment.
-Comment Monsieur vit le fait de vivre loin de sa fille ?
Il dit qu’il va passer par ses avocats pour avoir un droit de visite, d’ailleurs Il passe également par lui pour faire parvenir du courrier à sa fille. Dans ses lettres, il écrit « Je saigne d’amour pour toi, je pleure des larmes de douleur etc.. »
Monsieur aurait dit :
« - Je vais passer ma vie en prison parce qu’il est possible que je tue ma femme. »
-N’est-ce-pas une façon de dire qu’il souhaite rester en prison ? Les propos sont dits pour qu’il reste en prison et la question devrait lui être posée
- Il ne peut pas rester en prison puisqu’il a une peine, donc à la fin de sa peine il doit sortir.
-Il sait comment rester en prison puisqu’il l’a montré, 20 jours après sa sortie il a récidivé.
-Pourquoi les psychiatres ne demandent pas une hospitalisation d’office ?
Cela n’a pas été envisagé.
-L’hôpital psychiatrique est tout aussi contenant qu’une cellule.
-Il faudrait envisager un suivi thérapeutique car on sent bien qu’il y a de la souffrance.
Monsieur dit quelque chose en disant :
« Je me mets ma femme et ma fille dans une voiture et je vais au bord du canal en menaçant de nous jeter dedans. Sauf qu’il ne le fait pas !
Il dit au plus grand nombre de personnes possibles :
-« je vais les tuer de pleins de manières différentes ».
Il faudrait à un moment lui poser la question : « s’il souhaite rester en prison ? »
Monsieur Jean-Daniel Pognici
La Soginorpa envisage de mettre à disposition des logements en faveur des femmes victimes de violences conjugales. Un article à ce sujet devrait paraitre prochainement sur le mensuel à destination des locataires.